Sauvegarde Copernic
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Éléments de l'histoire
de la synagogue Copernic

Une ville n’a pas le droit de détruire son histoire, les barbares seuls peuvent avoir ce triste privilège.

—  Marcel Lemarié, architecte de la synagogue Copernic 


Histoire et mémoire

La synagogue de la rue Copernic incarne une mémoire historique à plus d’un titre. D’abord, cet édifice – qui est presque séculaire – représente l’œuvre de deux créateurs : l’architecte Marcel Lemarié et le peintre Pierre-Jules Tranchant. L’appel à ces artistes témoigne, à son tour, du désir ardent des membres de Copernic de léguer, aux générations suivantes, un lieu marqué par sa qualité esthétique et son caractère singulière. Enfin, le lieu est attaché à la vie de tous les fidèles qui ont étudié et prié entre ses murs, parmi eux on compte des personnes d’importance historique, comme Arnold Schœnberg, mais aussi d’autres ayant connu le destin tragique de la Shoah, ou de l’attentat meurtrier du 3 octobre 1980.

                                                             ÉLÉMENTS PRÉSENTÉS SUR CETTE PAGE

– Architecte Marcel LEMARIÉ et peintre Pierre-Jules TRANCHANT
– Illustrations des constructions conçues par Marcel Lemarié
– Lettre de Marcel LEMARIÉ
– Extrait des plans d'origine réalisés par Marcel LEMARIÉ
– Images de l'attentat du 3 octobre 1941
– Images de l'attentat du 3 octobre 1980
– Autres images de la vie de la synagogue.
– Techouvah d'Arnold SCHŒNBERG.
– Rabbin Michael WILLIAMS

Pour la place de Copernic dans le mouvement d'Art Déco, lire la conférence de Marc Soléranski.


Marcel Lemarié
Un architecte remarquable

Pierre-Jules Tranchant
Créateur de la verrière

 Marcel Lemarié, né en 1864 à Paris et mort en 1941, était diplômé de l’École des beaux-arts, membre de la SADG. Il avait été très remarqué comme architecte du palais de la Danse à l'Exposition de 1900 et était apprécié pour son approche rationaliste de la question du théâtre (notice développée sur le palais de la Danse dans L'Art théâtral, paru en 1901). Adepte des matériaux nouveaux (2e prix du concours de l'Union céramique et chaufournière de France en 1904, pavillon de la Céramique à l'Exposition de Liège en 1905), il se présente surtout comme un théoricien (L'Architecture moderne et l'hygiène, 1903).

Il connaîtra la reconnaissance de ses pairs avec deux édifices de premier plan : l'un, qui existe toujours au 93 boulevard du Montparnasse et qui date de 1908, abritait à l'origine la Direction des Postes ; l'autre était le Théâtre Nouveau, dans la cour du 23-25 rue de Belleville, construit en 1912 (devenu le cinéma Belleville Pathé, il a été fermé en 1961 et détruit lors de la rénovation du quartier). C'était pourtant un édifice exceptionnel, dont l'ossature en béton armé avait permis d'installer deux étages de balcons plongeants, en porte-à-faux au-dessus du parterre (le principe en sera repris par Henri Zipcy, l'auteur du cinéma Louxor en 1921 – malheureusement défiguré ces dernières années et remplacé par une copie peu fidèle). La presse de l'époque fait le parallèle entre le théâtre des Champs-Élysées en construction, par Auguste Perret, et le Théâtre nouveau de Lemarié, au bénéfice de ce dernier.

Durant la Grande guerre, il est gravement blessé en 1917 mais survit à une trépanation. Il sera décoré de la Légion d'honneur. On ne sait plus rien de lui par la suite.

Mais l'on voit que c'est un adepte du rationalisme et un spécialiste des ossatures en béton. La synagogue de la rue Copernic a le mérite de faire apparaître sa production après l'Armistice, dans un  langage classique-moderne fidèle à la ligne de l'ensemble de sa production et surtout intéressante par sa conception structurelle – invisible à première vue.

                                                                        François Loyer



Image ci-contre : nomination de Marcel Lemarié au grade de Chevalier dans la Légion d'Honneur.
(Source : cliquer ici
)
Né le 23 mars 1882 à Paris (date de décès inconnue. Peintre d'intérieurs, architectures, paysages, aquarelliste, il fut élève de Jean-Paul Laurens.

Il figura, à Paris, à partir de 1903, au Salon des Artistes Français de Paris, dont il devint sociétaire hors-concours en 1903, à partir de 1907, au Salon des Indépendants ; au Salon des Tuileries ; à la Fédération Française des Artistes.

Il exposa également à l'étranger : à Liège, à Bruxelles, à Madrid, à Saint-Louis, à Pittsburgh, à Tokyo.

Il reçut des médailles en 1909, 1912 et en 1937, pour l'Exposition Universelle à Paris.

Il collabora à représenter l’art français contemporain aux Expositions Internationales ou Universelles de :
Saint Louis en 1904, Liège 1905, Tourcoing 1906, Pittsburgh (Carnegie Institut) 1923, Barcelone 1926, Bruxelles (Inauguration du Musée d’Art Moderne en 1928) ; Tokyo (Inauguration du Palais des Beaux Arts 1928), Madrid (Nouveau Musée 1929), Paris (Arts et Technique Bourses de Voyages 1931), Musée de Bucarest, New York et, surtout, Paris, Petit Palais, Scène de lecture à l’Hôpital des Quinze-Vingt.


Source : Opus mirabilis.
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Illustration : De Finance, Laurence © Ministère de la Culture et de la Communication, 2009.

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Exemples de l'œuvre de Marcel Lemarié

Théâtre nouveau – Belleville

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Le Théâtre Nouveau, 23, rue de Belleville, Paris.

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Sous-secrétariat des Postes et Télégraphes

Au lieu d'être démoli pour être remplacé par du neuf, le magnifique édifice abritant à l'origine le Sous-secrétariat des Postes et Télégraphes (Direction de la Seine) vient de faire l'objet d'une restauration particulièrement réussie.
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Château Landolff

Au lieu d'être démolie, cette maison de villégiature fut inscrite à Inventaire général du patrimoine culturel.
Elle fut construite en 1900 à Toussus-le-Noble (Yvelines) pour Charles Edmond Landolff, costumier des théâtres de Paris. Il s'agit d'une villa d'agrément, située dans un parc orné de bassins, de statues et de fabriques.
En 1925, la maison fut achetée par l'armateur grec Embiricos. Le domaine est actuellement la propriété de l'État, mise à la disposition de la Marine Nationale.  La propriété, bombardée en 1944, a été restaurée par l'armée.
(source : http://www.culture.gouv.fr/documentation/merimee/PDF/sri11/IA78000483.PDF)
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La façade Est au début du siècle. Collection BAN
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Hall et escalier d'honneur
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La façade Ouest au début du siècle. Collection Edmond Le Vogue
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La façade Ouest en 1998. Cliché Claude Paulic
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Façade, rue des Communs
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Escalier en marbre du vestibule

DOCUMENT HISTORIQUE
Lettre de Marcel Lemarié
architecte de la synagogue

Architecte moderniste et novateur, Marcel Lemarié affirme avec force son profond attachement à la conservation du patrimoine architectural.
                                                                                      Monsieur le Conseiller,

Il est certain que nous devons avoir tous une préoccupation constante ; celle d’embellir la vie par la production et la conservation intégrale du beau et en même temps de la rendre meilleure par l’hygiène. La Commission du Vieux Paris peut aider à la réaliser de la première partie de ce programme, la Commission d’hygiène à la mise au point de la seconde. L’une et l’autre Commission ont rendu, avec une conscience digne d’éloges, les plus signalés services. Il faut les encourager, les soutenir, leur donner des pouvoirs, les amener à unir leurs efforts et à fusionner dans une certaine mesure. Leur but qui paraît double est en réalité commun et elles ont besoin de le compléter l’une par l’autre.

Je suis absolument de votre avis. Nous devons lutter pour conserver intact l’héritage artistique de nos anciens. On ne doit pas toucher aux belles pages de notre histoire, gravées dans la pierre. Il est aussi anormal de maquiller maisons et perspectives qu’il le serait de mettre des jaquettes ou des vestons aux graves personnages à perruques du grand siècle. Honneur aux pierres qui font revivre le passé mort ; les supprimer c’est le faire mourir une seconde fois. Je voudrais donc conserver non seulement les vieux édifices, les vieilles façades, mais encore certaines vieilles rues étroites et pittoresques.

Vous pourriez croire, au premier abord, que je parle contre les principes dont je poursuis la réalisation. Il n’en est pas ainsi. Je suis persuadé qu’il y a moyen de tout concilier. Une Commission nouvelle dite des mitoyennetés ayant pour but d’étudier pour les vieux immeubles le moyen de créer, par des cours ou jardins, les espaces donnant l’air et la lumière qui ne peut rentrer par les rues, rendrait de grands services pour la conservation de nos vieilles perspectives. Pour les constructions neuves, la même Commission, réglementant le développement des espaces libres, par cours communes, serait d’une non moins grande utilité. Le problème est ardu, car bien des intérêts sont en jeu, mais il y a tant de combinaisons à étudier et tant de moyens pour les faire aboutir !

Je pense donc que vous ne sauriez être trop soutenu dans la lutte que vous entreprenez. L’intérêt public doit passer avant les intérêts particuliers. Une ville n’a pas le droit de détruire son histoire, les barbares seuls peuvent avoir ce triste privilège.

Veuillez agréer, Monsieur le Conseiller, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Marcel Lemarié.

Référence : Rapport du Conseil municipal de Paris, n° 37, 1909 ; Note complémentaire à l’appui de la proposition relative aux aspects de Paris, au style et à la hauteur des maisons, présentée par M. Émile Massard, conseiller municipal, p. 17-81.
Accessible sur Gallica.


Extraits des plans de la synagogue Copernic

Les plans de la synagogue Copernic, réalisés par Marcel Lemarié, montrent que l'édifice a conservé, jusqu'à présent, sa forme originelle. Ces plans sont conservés aux Archives de Paris. Nous en reproduisons quelques extraits ci-dessous.

Notons que l'ULIF-Copernic, propriétaire des lieux, persiste à refuser de communiquer à ses propres membres le moindre document concernant la structure de l'édifice, et des raisons pouvant justifier la démolition de ce lieu historique.

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Coupe : la bimah et l'arche sainte sont situées sur la droite.
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Coupe : vue depuis l'entrée principale. L'arche sainte se situe en face, décentrée, et dans le même alignement que la lanterne ou coupole.
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Coupe : la bimah et l'arche sainte sont à gauche, et l'entrée principale du côté droit.
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Plan du rez-de-chaussée : l'entrée principale se situe à droite, tandis que la bimah et l'arche sainte se trouvent du côté gauche.

Projet de surélévation de la synagogue

Consulter les documents ici

MÉMOIRE

L'attentat du 3 octobre 1941

Le 3 octobre 1941, d’abord, des actes terroristes touchèrent plusieurs synagogues parisiennes, dont celle de la rue Copernic. Des miliciens français firent exploser une bombe, causant la destruction partielle de l’édifice, que la communauté reconstruisit dès 1946.
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11 septembre 1942

Après avoir erré tout l’après-midi (boulevard Saint-Germain, à la Sorbonne, cité Condorcet), je suis allée au Temple pour Rosch-Haschana. Le service était célébré à l’oratoire et salle des Mariages, le Temple ayant été détruit par les doriotistes. C’était lamentable. Pas un jeune. Rien que des vieux, le seul représentant de l’ « autrefois », c’était  Mme Baur.

Hélène Berr, 11 septembre 1942 (Journal, Seuil, « Points », p. 138
)

L'attentat du 3 octobre 1980

Le vendredi 3 octobre 1980, au sortir de l’office, eut lieu l’attentat perpétré par le groupe d’Abou Nidal, causant quatre morts et de nombreux blessés. Les victimes furent moins nombreuses que prévu, grâce au fait que l’office dura plus longtemps que d’habitude. Le choc fut immense, et donna lieu à des manifestations de soutien à l’échelle nationale et internationale.
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Démolir l'édifice historique, c'est effacer le passé, et fouler sous pied l'héritage légué par les générations précédentes. Pourtant, cette aspiration, exprimée sans ambiguïté, semble obtenir l'assentiment d'un certain nombre de membres :

« “Si le projet consiste à donner une image et une vie autres à cette communauté de Copernic, il faut oublier le passé pour aller de l’avant et marcher tous ensemble !” (Applaudissements) »
(une intervenante, Assemblée générale, 6 juillet 2017)

Tous les efforts de l'APPC se dirigent contre ce rejet de notre passé.

Voir un reportage du 12 juillet 2018 ICI.

26 octobre 2018 : la justice reporte son jugement contre Hassan Diab, et ordonne une nouvelle expertise (ici)

Une résidente de la rue
témoigne de l'attentat

Le vendredi 3 octobre 1980, venant de mon bureau, je me dirigeais vers 19h chez moi. Place Victor-Hugo, j’étais frappée par la grande agitation d’un grand attroupement. L’accès à la rue Copernic était interdit par un cordon de police. « Que se passe-t-il ? » « Une bombe a éclaté à la synagogue. » Choquée, je voulais accéder à la rue Copernic par la rue Lauriston, mais à nouveau, un cordon de police m’en empêchait. « Je voudrais rentrer chez moi, dans l’immeuble juste en face, qui fait l’angle. » « Non, il faut d’abord évacuer les morts et les blessés. » Ma plus grande inquiétude venait du fait que juste ce jour-là, j’avais logé deux amis dans l’Hôtel Victor Hugo, en face de la synagogue.

Après avoir attendu environ une heure parmi de nombreuses personnes, un policier m’accompagna jusqu’à l’entrée de mon immeuble. Mon appartement était jonché d’éclats de verre de toutes les vitres en façade. j’appelai l’hôtel pour avoir des nouvelles de mes amis. On me disait qu’ils étaient sortis, et qu’à l’hôtel on ne savait pas s’il y avait des victimes parmi les clients.

Inquiète, je partis dîner. Tout le monde ne parlait que de la bombe. C’était un véritable choc. Lorsque je rentrai tard le soir, j’étais toujours contrôlée par des policiers, mais je pouvais me rendre à l’hôtel où on me rassurait que mes amis étaient rentrés. Ce fut un immense soulagement.

J’ai appris ensuite que la bombe avait causé quatre morts et une quarantaine de blessés. Je connaissais deux des victimes : le fils du propriétaire du magasin d’électricité à côté de la synagogue, et le concierge portugais de l’immeuble en face. La femme de l’électricien avait reçu un éclat de bombe dans la colonne vertébrale, et sa vie était en danger. J’étais ébranlée.
Le nuit était très froide, sans vitres, je gelais dans mon lit. N’arrivant pas à dormir, j’ai observé du balcon les travaux de dégagement. Toutes les voitures étaient brûlées, et toutes les vitres des immeubles de la rue étaient brisées. Une véritable dévastation. Les voitures étaient remorquées. Le bruit du ramassage des débris de verre me fit tressaillir et la réminiscence surgit : la « Nuit du cristal », du 10 au 11 novembre 1938 à Berlin, pendant laquelle les vitrines des magasins juifs furent cassées. Cette nuit fut le déclenchement d’un niveau supérieur de la persécution des Juifs. Une profonde tristesse m’envahit.

Vers sept heures du matin, j’entendis les multiples cris « vi-tri-er ». C’était des vitriers qui montaient la rue Copernic avec leur hotte typique.

Vers neuf heures, les gens commençaient à affluer dans la rue. Ce qui m’a impressionnée, c’était que chacun arrivait tel qu’il était : des personnalités connues, des dames élégantes, des ouvriers dans leur bleu de travail, les uns à côté des autres, tous unis, solidaires, montraient leur attachement à leur religion. La foule était immense : elle s’étendait de la place Victor-Hugo à l’avenue Kléber. Des haut-parleurs étaient installés à la hâte. À dix heures, commença l’office du rabbin, juste en dessous de mon balcon. J’écoutais, j’observais toute cette très belle cérémonie, digne et solennelle. Le thème du sermon du rabbin était centré sur la paix. Lorsque, à la fin, la foule chantait Shalom, et le son plein, chaud et doux montait dans la rue étroite, j’ai éprouvé une émotion rare.

K.J., Paris, le 25 février 2020


Les Cent ans de Copernic

Livre commémoratif, publié à une époque où les dirigeants de la communauté se souciaient de leur histoire.
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Rabbin Michael Williams

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Rabbin officiant à Copernic de 1976 à 2012
lire ici


Autres images historiques
témoignant de la vie de la communauté

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Office avec scouts.
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Soldats américains après-guerre.
« […] la famille célébra la bar-mitzva de mon frère Claude au printemps 1938. Vêtus à neuf, nous nous rendîmes, dans la nouvelle Citroën acquise par mon père, à la synagogue de la rue Copernic. Ce n’était pas le grand temple de la rue de la Victoire, ni celui, plus orthodoxe, de la rue Pavée, dans le Marais. Mais tout y respirait le bon ordre de la bourgeoisie juive française à laquelle Charlotte avait tant souhaité appartenir. Le long périple qui avait menée du shtetel natal en Bessarabia aux beaux quartiers de Paris était accompli. »            — Robert Badinter, Idiss, Fayard, 2018, p. 144.

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Techouvah d'Arnold Schœnberg
24 juillet 1933


Le 24 juillet 1933, le rabbin Louis-Germain Lévy, de l'Union libérale israélite, 24, rue Copernic à Paris, rédige, sur papier à en-tête de sa communauté, le document suivant :

Devant nous Louis-Germain Lévy, Rabbin de I'Union libérale israélite, 24 rue Copernic à Paris s'est présenté le vingt-quatre juillet 1933 M. Arnold Schœnberg, ne à Vienne le treize septembre 1874 pour nous exprimer son désir formel de rentrer dans la Communauté d'Israël Apres avoir donne lecture de la présente déclaration à M. Arnold Schœnberg, celui-ci a déclaré qu'elle était bien l'expression de sa pensée et de sa volonté.

Fait à Paris à mon cabinet 24 rue Copernic le vingt-quatre juillet 1933
Lu et approuve : Arnold Schœnberg
Rabbin Louis-Germain Levy
Temoins : Dr Marianoff, Marc Chagall

C'est un document rare, le seul peut-être de son genre dans la longue histoire du peuple juif. Car au candidat-rentrant, le rabbin Louis-Germain Lévy a explique que le droit religieux juif ne reconnaît pas la « désertion » : un Juif, même converti à une autre religion, reste juif, et il n'est point nécessaire d'un cérémonial pour marquer le retour du renégat dans la maison juive. Mais Arnold Schœnberg a insisté. Né juif, converti au protestantisme, il veut que son retour au judaïsme soit consacré par un acte religieux, solennel, grave, et aussi public, une sorte d'épousailles, en présence de deux témoins, devant un rabbin, comme il est d'usage dans le rite juif du mariage. Et le rabbin a fini par consentir, ce qui vaut à l'histoire ce document original et poignant.

André NÉHER, Ils ont refait leur âme.

NOTE
Louis-Germain LÉVY (1870-1946) fut le premier rabbin de l'ULIF.


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Marc Chagall (1887-1985)

Témoignage de l'ambiance de recueillement
régnant dans la synagogue en 1934

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Le culte à Copernic
1934

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Une conférence consacrée à Charles Netter
1934

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