1.) Proposition de l’APPC à l’adresse de ses adhérents
«Démolir la synagogue historique de la rue Copernic (24 rue Copernic,
75116 Paris) juste afin de créer la place pour un nouveau centre
culturel juif supplémentaire (coût estimé à 24 Millions en 2017)… , est-ce
vraiment raisonnable? Depuis précisément un an, il existe, désormais, le
grand Centre Européen du Judaïsme. En faut-il vraiment un deuxième, à
peine à 1 km de vol d’oiseau de la rue Copernic? Est-ce pour pouvoir
dire « L’autre, c’est celui où je n’irai jamais…! »?
Pour les générations après nous, nous souhaiterions plutôt que ce lieu
hautement symbolique puisse-t-être restauré par des architectes experts
en patrimoine architectural, et qu’il puisse devenir un lieu de visite
prestigieux pour tous: pour les Parisiens/iennes concernés par l’histoire
du Judaïsme et par l’Histoire (avec un grand H) française et européenne
tout court.
Au lieu de démolir cet édifice, comme le souhaite l’actuel président de la
communauté, pourquoi ne pas choyer et mettre en évidence les
éléments de l’Histoire qui s’y trouvent réunis? - Depuis 100 ans, le n° 24
de la rue Copernic fut sans interruption la maison mère du judaïsme
libéral francophone; il a subi deux attentats dont les faits ont altéré la
conscience de la nation entière; et il abrite en son for intérieur une salle
de culte Art Déco exceptionnelle (voir l’exposé de Dominique Jarrassé
sur notre Site www.sauvegardecopernic.org).
Citons Victor Hugo à cet égard: « Il y a deux choses dans un édifice: son
usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à
tout le monde, à vous, à moi, à nous tous.»
Pourquoi ne pas rénover cette Maison en y installant 2 ascenseurs (sur
le lot du n°26, déjà promis par la Ville de Paris à une extension du
bâtiment)? Et pourquoi ne pas remplacer les 2 derniers étages, décriés
comme « hideux », par une coiffe plus adaptée au style si homogène de
la rue Copernic?
On tiendrait ainsi compte des attentes d’une grande partie des riverains
qui ne souhaitent pas un nouveau bâtiment à l’aspect extérieur plutôt
criard que discret.
L’édifice, actuellement laissé volontairement dans un état négligé,
pourrait ainsi conserver sa salle de culte 1924 pour des offices réguliers
confidentiels (150 pers.); il pourrait héberger les archives du judaïsme
libéral Européen, des salles d’exposition, des salles de conférence, de
musique de chambre, etc... Il attirerait non seulement ceux qui
souhaitent mieux connaître l’histoire du judaïsme émancipé et citoyen, avec son fort impact mondial, mais, dans une époque où l’engouement
pour les voyages culturels ne cesse de croître, il serait un point
d’attraction pour le visiteur éclairé pour lequel il présente un monument
incontournable (voir la route proposé par JECPJ-France et par Jewish-
Heritage etc.). Il témoignerait à la fois de l’Histoire juive d’entre les deux
guerres, de l’Histoire nationale française et de l’évolution d’une
communauté initialement ashkenase* (alsacienne et parisienne) qui -
depuis l’arrivée en nombre des juifs sepharades* venus de l’Afrique du
Nord en 1962 - progresse vers une communauté à caractère universel.»
2.) Proposition pour le registre de la Ville de Paris:
Compte tenu du caractère unique du patrimoine matériel et immatériel de la synagogue
rue Copernic (24 rue Copernic, 75116 Paris), pourquoi ne pas la destiner à devenir un
lieu public avec une vocation socio-culturelle et cultuelle pour Paris ?
Elle est la Maison mère centenaire du Judaïsme libéral francophone. Elle a survécu à
deux attentats, chacun ayant une signification spécifique dans le contexte de l’histoire du
XXe siècle. Elle conserve intact une salle de culte admirable Art Déco (voir le mémoire de
Dominique Jarrassé « La Synagogue Copernic » sur sauvegardecopernic.org).
Au lieu de la démolir, comme le souhaite l’actuel président de la communauté, on
pourrait la faire restaurer avec respect par des architectes du patrimoine, installer 2
ascenseurs sur le lot du n°26, déjà promis par la Ville de Paris à une extension du
bâtiment, et éventuellement la coiffer de 2 derniers étages plus cohérentes avec le style
encore bien homogène de la rue Copernic.
L’édifice pourrait ainsi conserver sa salle de culte (exceptionnelle pour les connaisseurs
de l’Art Déco) pour des offices réguliers confidentiels, il contiendrait des salles
d’archives, des salles d’exposition, des salles de conférence... Il attirerait non seulement
ceux qui souhaitent mieux connaître l’histoire du judaïsme « réformé », émancipé et
citoyen, avec son fort impact mondial, mais, dans une époque où l’engouement pour les
voyages culturels ne cesse de croître, il serait un point d’attraction pour le visiteur
éclairé (européen, américain etc.) pour lequel elle présente un monument icônique à la
fois de l’Histoire juive d’entre les deux guerres, de l’Histoire nationale française et de la
communauté initialement ashkenase* alsacienne et parisienne qui évolue depuis 1962 –
depuis l’arrivée en nombre des juifs sepharades* venus de l’Afrique du Nord - vers une
communauté universelle.
3. Analyse finale des résultats:
La Consultation préalable au lancement de la procédure de Révision du PLU de Paris à laquelle
vous avez participé vise, entre autre, à protéger le patrimoine et la beauté de Paris. 1024
contributions ont été formulées par des inernautes, 21059 votes ont été réalisés, 3481 personnes
ont participé à la consultation.
L’APPC est citée pour avoir contribué à la consultation élargie.
Parmi les principales contributions localisées soutenues par les votants figure en très bonne
position :
STOP A LA DEMOLITION DE LA SYNAGOGUE COPERNIC, exprimé par 118 votes (la première
contribution a enregistrée 141 votes).
Par ailleurs de très nombreuses contributions localisées demandent la préservation du
patrimoine culturel donc architectural, et là encore STOP A LA DEMOLITION DE LA
SYNAGOGUE COPERNIC, arrive en tête.
L’initiative de la Mairie de Paris participe à une nouvelle donne par l’affichage d’une ambition
forte pour Paris notamment par la prise en compte de la valorisation de son patrimoine,
plébiscitée par 35% des votes, et le souhait de la consultation va dans le sens d’interdire toutes
nouvelles constructions qui ne se placeraient pas dans une perspective de transformation de
l’existant.
L’engagement de l’APPC va dans le sens de cette consultation et fait sienne ses conclusions.
(Analyse par R.Reymann).
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