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La synagogue

La synagogue de la rue Copernic incarne une mémoire historique à plus d’un titre. D’abord, cet édifice séculaire représente l’œuvre de deux créateurs : l’architecte Marcel Lemarié et le peintre Pierre-Jules Tranchant. L’appel à ces artistes témoigne, à son tour, du désir ardent des membres fondateurs de Copernic de léguer aux générations suivantes un lieu marqué par sa qualité esthétique et son caractère singulier. Enfin, le lieu est attaché à la vie de tous les fidèles qui ont étudié et prié entre ses murs, parmi eux on compte des personnes d’importance historique, comme Arnold Schœnberg, Marc Chagall et Émile Kaçmann, mais aussi d’autres ayant connu le destin tragique de la Shoah, ou de l’attentat meurtrier du 3 octobre 1980.

Marcel Lemarié
Un architecte remarquable

Les plans de la synagogue Copernic, réalisés par Marcel Lemarié, montrent que l'édifice a conservé, jusqu'à présent, sa forme originelle. Ces plans sont conservés aux Archives de Paris. Nous en reproduisons quelques extraits ci-dessous.

Notons que l'ULIF-Copernic, propriétaire des lieux, persiste à refuser de communiquer à ses propres membres le moindre document concernant la structure de l'édifice, et des raisons pouvant justifier la démolition de ce lieu historique.

L'attentat du 3 octobre 1941

Le 3 octobre 1941, des actes terroristes touchèrent plusieurs synagogues parisiennes, dont celle de la rue Copernic. Des miliciens français soutenus par l'occupant nazi firent exploser une bombe, causant la destruction partielle de l’édifice, que la communauté reconstruisit dès 1946.

Après avoir erré tout l’après-midi (boulevard Saint-Germain, à la Sorbonne, cité Condorcet), je suis allée au Temple pour Rosch-Haschana. Le service était célébré à l’oratoire et salle des Mariages, le Temple ayant été détruit par les doriotistes. C’était lamentable. Pas un jeune. Rien que des vieux, le seul représentant de l’ « autrefois », c’était  Mme Baur. 

Hélène Berr, 11 septembre 1942 (Journal, Seuil, « Points », p. 138)

Le style Art Déco 

Tout l’intérêt de cette synagogue vient de sa modernité, à caractère simple et modeste. L’usage du béton armé a permis une mise en œuvre économique, en cœur d’îlot, à une échelle réduite, avec deux belles tribunes en porte à faux, sans structure porteuse apparente et gênante dans l’espace.

Il y a le caractère cryptique, caché dans la ville, avec une dilatation de la synagogue après l’entrée, qui vient  peut-être de la nécessité de dissimulation pendant cette période d’entre les deux guerres.

L’utilisation du béton pour ses valeurs économiques et plastiques, techniques et artistiques (possibilité de moulages, et de répétition de motifs)  à l’échelle de l’espace et sont d’un grand intérêt pour l’histoire de l’art et de l’architecture.

 (remarques d'un architecte du patrimoine, spécialiste du XXe siècle)

L'attentat du 3 octobre 1980

Le vendredi 3 octobre 1980, au sortir de l’office, eut lieu l’attentat perpétré par le groupe d’Abou Nidal, causant quatre morts et de nombreux blessés. Les victimes furent moins nombreuses que prévu, grâce au fait que l’office dura plus longtemps que d’habitude. Le choc fut immense, et donna lieu à des manifestations de soutien à l’échelle nationale et internationale.

Démolir l'édifice historique, c'est effacer le passé, et fouler au pied l'héritage légué par les générations précédentes. Pourtant, cette aspiration, exprimée sans ambiguïté, semble obtenir l'assentiment d'un certain nombre de membres :

« Si le projet consiste à donner une image et une vie autres à cette communauté de Copernic, il faut oublier le passé pour aller de l’avant et marcher tous ensemble ! (applaudissements) »,
(une intervenante, Assemblée générale, 6 juillet 2017).

Des restaurations  réussies

Au lieu d'être démoli pour être remplacé par du neuf, le magnifique édifice abritant à l'origine le Sous-secrétariat des Postes et Télégraphes (Direction de la Seine) vient de faire l'objet d'une restauration particulièrement réussie.

 

C'est aussi le cas du Château Landolff qui fut inscrite à Inventaire général du patrimoine culturel.
Elle fut construite en 1900 à Toussus-le-Noble (Yvelines) pour Charles Edmond Landolff, costumier des théâtres de Paris. Il s'agit d'une villa d'agrément, située dans un parc orné de bassins, de statues et de fabriques.
En 1925, la maison fut achetée par l'armateur grec Embiricos. Le domaine est actuellement la propriété de l'État, mise à la disposition de la Marine Nationale.  La propriété, bombardée en 1944, a été restaurée par l'armée.

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