La synagogue Copernic (Paris 16ème) est victime d’une campagne de désinformation sur Internet. Une pétition conduite par un petit groupe de membres récemment organisés en association circule sur Facebook. Elle véhicule des messages tronqués et trompeurs au sujet des travaux d’agrandissement de la synagogue L’Union Libérale Israélite de France, association reconnue d’utilité publique, plus que centenaire, dispose d’un site internet officiel, www.copernic.paris, où les personnes qui s’inquiètent de ces rumeurs trouveront des informations objectives sur les projets de travaux. Depuis trois ans, le Conseil d’Administration, élu par les membres, travaille à l’agrandissement de la synagogue. Pour accueillir les fidèles comme les enfants du Talmud Torah dans des conditions normales de confort et de sécurité, il faut absolument mettre le bâtiment aux normes, notamment d’accessibilité mais également d’évacuation en cas de sinistre. Ce qui impose de revoir fondamentalement la conception de l’immeuble. Une première réunion d’information sur les travaux à venir, à laquelle tous les membres de Copernic ont été conviés, s’est tenue le 23 février 2017. Au cours de cette réunion un certain nombre de remarques et/ou d’inquiétudes ont été exprimées. Elles ont été entendues et les architectes en charge du projet travaillent à celles qui peuvent être prises en compte dans un projet global. Le Conseil d’Administration de Copernic rappelle qu’il entendra toutes les critiques, tous les commentaires, toutes les remarques, et qu’il fera partager les contraintes techniques qui pèsent sur le projet, dans ses diverses configurations, et qu’il prendra le temps nécessaire à un large consensus. « Nous mettrons tout en œuvre pour préserver et défendre Copernic et nous permettre tous ensemble de faire vivre cette magnifique institution avec son histoire, son passé, son rayonnement, son image mais également son devenir » souligne Jean-François Bensahel, président de l’ULIF Copernic. Les membres du conseil d'administration de l’ULIF assurent non seulement la protection de son patrimoine matériel mais aussi celle de son patrimoine immatériel afin d’en assurer le développement dans la durée. A l'opposé de démolir, ils sont animés de la volonté de pérenniser.
Patrick ALTAR, 25 avril 2017
(la mise en caractères gras de certains passages est nôtre)
REMARQUES
– Désinformation : au contraire, l'APPC veut diffuser une information la plus exacte et complète possible. Le présent site en témoigne : on y trouve, par exemple, tout ce que l'ULIF a publié sur la question. Quant au site de cette dernière, les informations qu'il donne sont volontairement minimales : nous invitons chacun à en faire la comparaison.
– Inquiétudes prises en compte : les remarques faites lors des réunions d'information ne sauraient, pour les administrateurs, remettre en cause la volonté de démolir l'édifice historique, pour le remplacer par un bâtiment neuf. Or c'est précisément cette perspective que nous jugeons inacceptable et non négociable. Les administrateurs ont explicitement refusé tout dialogue avec l'APPC (courrier du 30 mai 2017).
– Agrandissement : par définition, on peut agrandir sans intégralement démolirun édifice.
– Patrimoine matériel et immatériel : le premier, sous la forme de l'édifice historique, sera irrémédiablement détruit ; le second inclut nécessairement le désir des premiers membres de léguer un bel édifice à leurs successeurs ; les générations qui ont étudié et prié dans ce lieu ; la mémoire de ceux qui sont morts dans l’attentat du 3 octobre 1980. Ces aspects du patrimoine immatériel seront effacés.
– Bref, prétendre « pérenniser » en détruisant relève d'un raisonnement parfaitement spécieux, visant à faire en sorte que la nouvelle fasse oublier l'étape de la démolition.
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